RONIN 4D FLEX – LE COUTEAU SUISSE
Cet article est garanti 100% ChatGPT Free et sans affiliation avec Dji,
Sources médias : Dji & Sony.
La culture geek c’est comme le Kouign-amann, faut pas en abuser ! S’il nous fallait produire un article pour chaque nouvelle caméra sortant du chapeau, on n’en finirait pas. Sans compter que certains sites spécialisés le font déjà très bien.
C’est pourquoi on se focalise sur les produits qui nous semble les plus intéressants et innovants. Les véritable « game changers » comme disent les anglo-saxons.
1 – POURQUOI ON S’Y INTÉRESSE
Notre veille technique a deux objets. D’une part bien sûr nous tenir informés de tout ce qui sort, d’autre part juger s’il nous faut tester un nouvel équipement, voire l’acquérir ensuite.
Ce qui nous motive ici c’est qu’on va véritablement causer caméra et non boîtier DSLR capacitif vidéo. On a beau apprécier bosser avec et reconnaître les qualités de nombre d’entre eux, une caméra demeure une caméra et fera toujours la différence question ergonomie. Et puis ça a tout simplement plus de gueule sur un tournage.
Dji conforte donc son envie d’aller jouer sur le terrains des grands en dotant son Ronin 4D d’un module Flex pour aller concurrencer les caméra RED, l’Arri Alexa ou encore la Venice de Sony, mais sur un terrain innatendu, celui de la polyvalence tout azimut.
Le moins qu’on puisse dire c’est que la sortie du Ronin 4D avait méchamment clivé le Landerneau de la vidéo en donnant lieu à d’innombrables vannes pour ce qui est de son look. Admettons le, elle ne ressemble à rien de connu jusqu’à ce jour. Ou alors peut-être à un flacon de Canard WC sous hormones.
Ça tient justement à sa spécificité : le Ronin 4D est un hybride caméra & gimball, un puissant stabilisateur d’images sur 4 axes.
Une logique toute en une qui se voit aujourd’hui complétée d’un nouvel accessoire pour devenir le couteau suisse le mieux doté du cinéma numérique. Et c’est ça qui est furieusement intéressant et prometteur.
On précise toutefois ici que c’est principalement sur le terrain de la Venice que le fabricant chinois chasse, puisque l’accessoire Flex en question ressemble sur bien des points au module Rialto du japonais Sony. Dji se positionne donc ici non pas comme précurseur mais adopte bien plus une stratégie de challenger sur laquelle nous reviendrons en conclusion.
Mais avant de parler polyvalence et ergonomie, rappelons déjà ce que la bête a dans le ventre questions spécificités techniques.
2 – UNE CAM QUI NE MANQUE PAS D’ARGUMENTS À DÉFAUT D’UN LOOK QUI FÉDÈRE
Côté hardware strictement aucune nouveauté. Le Ronin 4D Flex embarqué la caméra Zenmuse X9 et son capteur CMOS plein format. Soit le minimum syndical pour se positionner sur les productions premium : films publicitaires, fictions et documentaires.
Elle est dotée de fonctions « intelligentes » telle que l’ActiveTrack Pro, d’un Autofocus qui prend en charge la reconnaissance faciale et corporelle humaine mais aussi d’autres type de sujets en mouvement : véhicules, animaux, etc…
Il promet une mesure de portée jusqu’à 43 200 points dans une plage de détection de 10 mètres.
Côté vitesse d’obturation elle n’a pas a rougir face à ses prestigieux compétiteurs avec son obturateur déroulant électronique couvrant les plages de 1/24 s à 1/8 000.
Pour ce qui est de la plage dynamique, on demeure sur une offre de 14+ stops. C’est du costaud mais honnêtement pas de quoi jouer dans la cour de la Venice qui sans pouvoir prétendre couvrir la plage dynamique de l’oeil humain – le Graal de la vidéo, par essence inaccessible – affiche elle des capacités supérieurs a la norme UHD Rec 2020.
Bref, la Zenmuse ne perçoit pas autant de nuances entre les intensités lumineuses minimales et maximales d’une scène que sa compétitrice nippone. En très basse lumière elle ne peut également rivaliser avec elle dont on dit qu’elle « voit dans la nuit ».
Pour pleinement prétendre à la qualité cinéma numérique, Dji a développé et doté sa puce CineCore de sa propre technologie de gestion des couleurs dénommée DJI Cinema Color System (DCCS). La Zenmuse X9 est ainsi équipée de filtres ND à 9 stops de haute qualité (ND 2 à ND 512 ou ND 0,3 à ND 2,7) conçus pour correspondre et s’adapter à la science de couleurs DCCS. Dji promeut un ingénieux système motorisé interne pour les activer.
Les formats d’enregistrement sont légions et on vous fait l’économie de tous les énumérer pour vous inviter à vous reporter à la fiche des specs de l’engin.
La nouveauté essentielle ici c’est l’opportunité désormais d’enregistrer en Prores Raw via l’achat d’une licence commerciale. Il vous en coûtera 979 $ soit 915 € à la date de rédaction de cet article. Outre tous les bénéfices en termes de workflow, le Ronin 4D Flex permet d’enregistrer en ProRes Raw 8k jusqu’à 60fps.
Mais revenons en à l’accessoire Flex.
3 – LIKE A FLEX MACHINE
Comme évoqué ci avant, le Flex se veut une extension à la caméra pour permettre de tourner dans d’innombrables configurations de tournage où l’espace fait défaut.
Si l’on pense immédiatement à des plans réalisés dans l’habitacle d’un véhicule, la marque met aussi en avant dans sa vidéo promotionnel des capacités de niche tel que la capacité de tourner sous le châssis d’un véhicule ou, nettement plus intéressant, de l’exploiter telle une action-cam de Luxe. Imaginez-vous alors doter d’une GoPro délivrant une qualité cinéma numérique.
Le Flex marque encore la volonté de Dji d’imposer un modèle entièrement prioritaire en proposant un écosystème complet exclusif à la marque.
C’est la stratégie Apple ici appliquée à la vidéo avec une caméra donc chaque évolution Hardware, chaque accessoire, chaque accessoire jusqu’au moindre clamp, poignée ou connectique ne peut être acquise hors l’offre de la marque.
Les objectifs échappent eux heureusement à la règle. D’autant plus essentiel que Dji ne propose pour sa monture prioritaire DL-Mount que seulement 4 objectifs. Une offre bien trop restreinte que des bagues d’adaptation offrent d’ouvrir vers une large gamme d’optiques : Sony E, Tamron et Leica M
Une stratégie verrouillée donc, qui a d’ailleurs fait prendre ses distances au rédacteur de ces lignes avec la marque à la pomme, mais qui offre l’avantage de proposer des équipements pensés, fabriqués et commercialisés pour servir au mieux les optimisations et ajouts au Ronin 4D Flex. Bref, un circuit fermé mais dont est en droit d’attendre une technologie dédiée et évolutive par essence performante.
4 – PAS ASSEZ CHER MON FILS !
Mais là grande force de Dji c’est son positionnement tarifaire.
Il fait peut-être douter tous ceux en mesure de se doter d’une Alexa ou d’une Venice, mais pour une caméra visant résolument les productions à haute valeur ajoutée, si on place le prix dans la balance, alors le plateau penche en faveur de Dji. Il plonge même puisque le Ronin 4D s’acquiert à 6.799 $ auxquels ajouter 979 $ pour l’option Flex.
En comparaison, il vous en coûtera 50.000 pour posséder une Venice et 18.000 pour le kit Rialto.
Bref, la stratégie de challenger de Dji évoqué ci-avant est d’autant plus pertinente qu’elle se positionne avec un différentiel de prix qui donne forcément a réfléchir.
Pour le reste, de même que les voies du seigneur, celles de la vidéo sont souvent impénétrables. Cette différence de prix est en effet si grande qu’elle confortera sans nul doute les vidéastes piquousés Sony, Red ou Arri dans l’idée que le Ronin 4D ne peut rivaliser avec les fabricants historiques.
Permettons nous juste ici de rappeler qu’il y a seulement 20 ans de cela, certains prétendaient qu’en dehors d’Avid il n’existait point d’autre salut pour du montage pro. Les lignes mettent simplement du temps à bouger.