Vous reprendrez bien un peu de split screen

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On n’attendra pas vendredi soir prochain et notre traditionnel break musical du top départ du week-end pour partager cette vidéo, à savoir le nouveau clip de CASSIUS, duo français précurseur électro de la « French Touch », celle là même qui fait danser la crème des happy few chaque année jusqu’à la vallée de Coachella.

Pour le coup, on va même lui consacrer ce billet de blog et en profiter pour aborder ce fameux split screen qui, comme nous allons le découvrir, est finalement un incontournable du lexique audiovisuel et ce quel qu’en soit le format et/ou le média : news et jeux TV, cinéma, documentaire, série TV, publicité et… corporate.

Le split screen, kezako exactement

Si ce terme ne vous évoque qu’un dessert glacé et/ou un célèbre tube des eighties, alors c’est que vous confondez avec le banana split ! Ce qui, avec les beaux jours qui arrivent, est somme toute bien justifié.

Le split-screen, parmi les innombrables anglicismes en vigueur dans notre jargon audiovisuel désigne littéralement le fait de séparer, « spliter » donc en anglais, l’écran en 2 images, voire 3 et même plus, et ce que ce soit à l’horizontal ou à la verticale.

Un peu d’histoire ne fait jamais de mal

Historiquement le split screen est presque aussi ancien que le cinéma puisqu’on en retrouve des traces dès 1901. C’est toutefois assurément la télévision qui en a totalement popularisé l’usage.

Souvenez vous du jeu TV Les chiffres et des lettres 1ère version avec cet écran coupé en 2 où l’on se demandait, enfants et naïfs que nous étions, mais à qui appartiennent donc ces mains. Vous étiez pas nés à cette époque ? Ok c’est noté et l’on vous invite à vous référer aux JT qui, lors des duplex, exploitent presque toujours le split screen. Vous ne regardez pas les JT et jamais la télé par principe, alors visionnez n’importe quel épisode du SAV de Canal+ accessible sur Youtube !

Cela dit rien ne vous empêche de visionner cette archive de l’INA désormais estampillée « culte ».

Bref vous l’aurez compris, le split screen sert à dissocier 2 personnes, 2 lieux ou 2 actions se déroulant en un même instant. Si les usages télévisuels auquel nous nous référions ci dessus se réfèrent à une simple et pure logique de praticité, le cinéma et plus généralement tous les formats relevant d’un processus créatif l’ont adopté avec plus d’ambition, à savoir en tirer un bénéfice narratif : comprimer plusieurs actions sans engager plus de temps que nécessaire pour une seule,  voire dramatique : intensifier le suspens ou le climax d’une séquence.

Le meilleur du split screen au cinéma

Impossible ici de ne pas citer le cas exemplaire de Brian de Palma qui recourra au split screen pour plusieurs de ses meilleurs métrages des seventies et dont ce numéro de Blow Up, web magazine vidéo d’Arte, vous donnera un aperçu, parmi d’autres œuvres toutes aussi essentielles telles que, plouf plouf au hasard, L’Étrangleur de Boston de Richard Fleischer.

Le split screen dans la publicité

Dans un registre moins culturel, mais non moins original et diablement efficace, on fera référence à un célèbre spot pour Total, qui fit son petit effet à l’époque de sa diffusion et si notre mémoire est exacte récolta bon nombre de prix. Le split screen y joue moins un rôle d’unité de temps mais amplifie la portée du discours en associant au sein d’une même image la gestion des énergies et le bénéfice consommateur.

Et bien sûr en vidéo corporate

Du fait de ses nombreux bénéfices, le split screen s’est tout naturellement retrouvé exploité également dans les productions corporate. Nous n’échappons pas à la règle en l’ayant utilisé en plusieurs occasions, ce encore tout récemment avec le film Sodetrel, l’aventure électromobile. Et c’est donc avec cette production que l’on clôturera ce billet.

Et bien sûr en vidéo corporate

Du fait de ses nombreux bénéfices, le split screen s’est tout naturellement retrouvé exploité également dans les productions corporate. Nous n’échappons pas à la règle en l’ayant utilisé en plusieurs occasions, ce encore tout récemment avec le film Sodetrel, l’aventure électromobile. Et c’est donc avec cette production que l’on clôturera ce billet.