MCDONALD’S : COMME UNE TACHE DE KETCHUP SUR LA MARQUE EMPLOYEUR

En 2008 McDonald’s donnait à découvrir au grand public ce qui demeure sans nul doute, du moins à ce jour, une des campagnes les plus efficaces en matière de marque employeur.

Piqûre de rappel :

Ce spot publicitaire, issu d’une série de 3 films, occupe en effet une bonne place dans le top 10 des pubs qui donnent vraiment envie d’y croire.

Instant de vie capté sur le vif, le désarroi du jeune Julien Boissy face aux réactions de son interlocutrice – une ancienne professeur, la mère d’un ami (?) – sonne incroyablement juste. De par sa qualité d’écriture et la réalisation au cordeau, quasi chirurgicale de Jacques Audiard, rarement campagne n’aura su rendre compte avec une telle acuité des préjugés que tous nous portons sur certains emplois. Un clivage que le script a la grande intelligence de ne pas chercher à surmonter par un quelconque happy end où les 2 parties viendraient à se comprendre, bien au contraire.

Car depuis 2005 et sa première campagne « emploi », l’enseigne aux arches d’or a totalement intégré la logique de marque employeur au sein de sa stratégie globale de communication, jusqu’à plus récemment encore avec cette nouvelle série de films.

C’est qu’aux destinées de McDonald’s France, préside un professionnel de la communication. Parcours et profil atypique, loin, très loin même, des sentiers balisés de Sup de Co ou d’HEC, l’autodidacte Jean Pierre PETIT fait son job et le fait bien !

Alors pourquoi soudainement, ces derniers jours, ce vilain et très indésirable accroc dans une stratégie de communication rodée et boostée comme une F1 sur la ligne de départ ?

A l’heure où l’on dézingue (ou glorifie) à la vitesse d’un tweet et alors que le web a définitivement entériné la maxime verba volent scripta manent, comment un groupe de l’envergure de McDo peut-il laisser filtrer une telle Big Boulette dans un menu en apparence si équilibré.

Car, quand bien même la responsabilité en incombe selon toute vraisemblance au franchisé et non à l’enseigne, c’est à elle non seulement d’en assumer le malus mais encore d’en redresser les torts.

Et si finalement il n’y avait qu’une seule règle, une seule équation qui prévalait pour expliquer de tels incidents de parcours : même avec le plus parfait des scénarios et le plus conséquent des budgets, on ne peut jamais prétendre à tout contrôler.

Le facteur humain en quelque sorte :  errare humanum est…