GOPRO HERO4 SESSION – LE BÉABA DU MARKETING

GoPro a nouveau sur le fil de l’actu avec la sortie de son nouveau modèle : la HERO4 Session, soit une version miniaturisée sous forme de cube.

C’est des malins chez GoPro ! Et ça n’a rien de péjoratif, bien au contraire.

Reprenons dans l’ordre : d’abord le produit, rien que le produit. Directement issu de la révolution du tout numérique dans le domaine de la captation photo & vidéo et de la miniaturisation induite, la GoPro 1ère du nom présente dès sa sortie des avantages ergonomiques mais aussi une qualité d’image qui en font un must-have des adeptes des sports de glisse, extrêmes, mécaniques. Pour postulat donc : tu aimes les sensations fortes et partager tes prouesses, coco on a un truc pour toi…

C’est là le premier coup de maître de son créateur Nick Woodman : être non seulement le premier a placer un tel produit sur le marché mais encore et surtout déployer dans la foulée une stratégie que l’on pourrait presque qualifier de « tribale ». Le produit est en effet un hit commercial immédiat et ses innombrables acquéreurs de par leur monde se retrouvent de fait non seulement être des prescripteurs mais également des fournisseurs de contenu : de l’image, de l’image et encore de l’image. Dans un environnement sociétal bouleversé par l’usage et l’omniprésence des réseaux sociaux, ce contenu c’est de l’or en barre pour la marque.

Ce flux incessant d’image lui offre la capacité d’un web content permanent sur des plateformes aussi essentielles que Youtube, Dailymotion, Facebook et consorts. Il permet ainsi à la marque d’accéder un rien de temps au statut de leader. Ceux qui viendront ensuite seront au mieux des challengers, au pire de simple suiveurs.

Car on ne surfe jamais seul sur les vagues du succès. Après une phase en solo, des concurrents plus ou moins sérieux selon la qualité des produits proposés n’ont pas tardé à pointer leur nez.

Et c’est là que GoPro marque encore le coup mais en faisant appel cette fois à l’instar d’Apple aux bonnes vieilles techniques du marketing. Il est en effet des recettes de grand-mères qui semblent infaillible au point de traverser les âges sans jamais perdre en efficacité.

En la matière GoPro recourt à 2 procédés dont il tire profit de leur forte synergie.

D’une part elle exploite la stratégie de marque ombrelle chapotant des marques produits. Dans cette logique : GoPro est l’identifiant ultime, la marque à laquelle les utilisateurs revendiquent leur appartenance : le clan, la tribu GoPro. Vient ensuite le modèle sur lequel il me semble dispensable de détailler quoi que ce soit : HERO ça parle à tout le monde non ? L’indice chiffré est là pour identifier les progrès techniques majeurs tel que pour exemple un changement de capteur. Enfin le suffixe « Session » qui ici segmente encore la gamme en fonction cette fois de l’ultra miniaturisation.

En adoptant cette stratégie GoPro s’offre l’opportunité de développer dans le futur autant de marques produits que l’intelligence et la sagacité de ses R&D lui permettront de créer, toutes bénéficiant de la notoriété et l’excellente image de la marque ombrelle.

D’autre part elle se lance dans une course incessante à l’upgrade qui, sans aller jusqu’à l’obsolescence programmée qu’Apple impose à ses adeptes, impose aux concurrents de tenir le rythme. Verdict : si ils souhaitent rester dans la course, sous peine d’essoufflement voire de disparition, faut qu’il se prépare à un marathon qui ne s’arrête jamais.

Bon c’est pas tout ça mais assez causé marketing, revenons à la vidéo ! Comme toujours avec GoPro de la très belle image, qui nous fait voyager et partager des sensations fortes depuis nos fauteuils. Un film qui cela dit en passant laisse présager en réalité bien plus de préparation que son registre « sur le vif » voudrait nous faire croire . A n’en pas douter, les « héros » de ces 4mns et 44 secondes sont la crème de la crème, chacun dans leur discipline, et doivent pour certain être sous contrat avec la marque.

Dernier truc : ne ratez pas le plan à 3’49 »