Une version « Director’s Cut » pour le film corporate du groupe Barriquand

C’est opportunément que nous profitons de la toute récente publication de la version « director’s cut » de notre film pour le Groupe Barriquand, pour consacrer ce billet de blog à ce format dont l’origine comme la coutume nous viennent du cinéma US.

LA DIRECTOR’S CUT – ORIGINE & BÉNÉFICES

Outre Atlantique,  ce sont en effet les studios qui détiennent le « final cut ». Le montage final leur appartient donc, au détriment du réalisateur et des auteurs, à savoir les scénaristes. En France à contrario, l’œuvre finale demeure sous le contrôle du réalisateur. Bon on simplifie un peu voire même beaucoup, sachant que les choses ont beaucoup évolué, mais c’était juste histoire de contextualiser.

Le fait est  que l’usage de la « director’s cut » s’est peu à peu étendue au-delà des seuls films de cinéma. Les premières œuvres à avoir eu droit à ce traitement ce sont les spots publicitaires, plus particulièrement d’ailleurs ceux à gros budgets et parfois signés par des pointures du cinéma – tiens donc !

Il n’y avait donc aucune raison à ce qu’à leur tour les films d’entreprise y échappent, dans la mesure où tout le monde a à y gagner. C’est un peu ici le principe une chance au grattage, une chance au tirage.

La « director’s cut », que l’on traduira par « version réalisateur », obéit à 2 logiques qui chacune engendrent un bénéfice.

La première offre au réalisateur l’occasion de proposer une version au plus proche de sa vision personnelle, tant sur le plan narratif que formel.

Sélection des plans, recadrage, étalonnage des couleurs, montage et donc nécessairement la durée finale, il dispose alors d’un contrôle total.  La version « director’s cut » est ainsi presque toujours plus longue que la version initialement exploitée, mais ce peut être aussi l’inverse notamment pour l’exemple ici offert.

La seconde logique, dans le cadre notamment de l’édition vidéo, revêt un aspect beaucoup plus promotionnel : on remet le couvert en proposant une nouvelle expérience. Si vous en êtes à la 5ème édition DVD, sans parler des Bluray, de Blade Runner, vous savez exactement de quoi il retourne.

LA DIRECTOR’S CUT RENOUVELLE L’EXPÉRIENCE D’UN FILM

Exactement de même que le film publicitaire, le film d’entreprise ou corporate, peu importe d’ailleurs ici le terme utilisé, est à rattacher aux films dits « de commande ». Le client final, voire l’agence qui en détient le budget, en maitrise donc toujours le « final cut ». On se rapproche donc ici de la matrice du cinéma US tel que évoquée en intro : celui qui paye conserve la main.

La société de production – c’est nous – comme le réalisateur contribuent certes de A à Z à la réalisation du film, apportant conseils et expertises, mais l’annonceur conserve toujours la décision finale.

Pour autant, il arrive parfois que le réalisateur et/ou la société de production souhaite proposer une seconde version pour alternative.

Cette opportunité implique bien nécessairement l’accord du client. Il serait toutefois totalement contre-productif qu’il s’y oppose dans la mesure où la version » director’s cut » offre une expérience différente, jamais « concurrente » et même plutôt complémentaire et enrichissante.

Le public n’est en effet jamais dupe. Selon son point d’entrée, son canal de visionnage donc, il saura parfaitement distinguer ce qui sous-tend implicitement l’existence de 2 versions et donc ce qui les différencie.

S’il visionne le film sur le site web du client ou sur sa chaîne Youtube, il y trouvera toutes les informations que le client a souhaité communiquer via ce contenu vidéo. C’est naturellement alors les logiques commerciale et factuelle qui prédominent : histoire, data et chiffres d’activité, présence à l’international, etc…

S’il le découvre sur l’environnent web et social media de la société de production – c’est toujours nous – où la vidéo est clairement estampillée de la mention « director’s cut » alors il saura que c’est la version souhaitée par le réalisateur qu’il s’apprête à visionner.

COMPARONS LES 2 VERSIONS : DIRECTOR’S CUT & CLIENT

Pour la vidéo Barriquand ici concernée, le réalisateur Thomas a très légèrement raccourci le film, à savoir très précisément de 12 secondes. Il a encore retiré les nombreux graphiques et animations en motion design pour que le spectateur puisse se concentrer sur l’essentiel de son travail : le cadre, la lumière, le rythme du montage, sans qu’ils ne soient parasités par une couche qui vienne s’y superposer.

Le film est alors au plus proche des métiers, des échanges et gestes entre les hommes et les femmes qui participent au quotidien de la réussite de Barriquand. C’est une proposition que l’on pourrait qualifier de plus naturaliste.

directors cut VS commercial

À gauche la « Director’s Cut », à droite la version commerciale avec motion design

Pour le coup et façon double effet Kiss Cool, vous avez droit ici à une seconde vidéo à savoir la version commerciale telle qu’exploitée par  le groupe Barriquand sur son site web et sa chaîne Youtube.