QUEL EST LE JUSTE PRIX POUR MON FILM D’ENTREPRISE ?

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C’est assurément une question que se pose l’immense majorité de nos clients et prospects, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un premier film.

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Walter et son associée Skyler se demandent si ils ont mis assez de côté pour leur premier film d’entreprise.

Et bien sûr, il n’existe pas de réponse « toute faite » : chaque demande est spécifique et nos devis en retour sont donc personnalisés, suite notamment aux briefs clients et à l’étude de leurs cahiers des charges.

À l’occasion de ce nouveau billet, on va donc causer, une fois n’est pas coutume, argent. Sans tabou et aussi frontalement que possible, comme d’ailleurs pour l’ensemble des sujets que l’on aborde au sein du blog.

DE L’IMPORTANCE DU CAHIER DES CHARGES ET DE L’ENVELOPPE BUDGÉTAIRE

Si chaque film suit bien un process chronologique similaire, chacun des postes sont ajustables en fonction du besoin comme du budget initialement exprimé.

Et soulignons d’ailleurs ici, combien il est important pour le client, outre la rédaction d’un cahier des charges, de définir au préalable une enveloppe budgétaire. Beaucoup pensent en effet à tort que nous communiquer cette information revient à prêter le flan pour une négociation commerciale qui leur serait défavorable.

Il n’en est absolument rien. Nos prestations sont régies par des taux de marges identiques et structurées d’après une expérience métier de bientôt 20 années.

Nous communiquer une enveloppe budgétaire participe au contraire d’un gain de temps et d’efficacité lors de la phase du devis. Cela nous permet de prime abord d’estimer si le budget satisfait aux ambitions du cahier des charges. Cela canalise également notre réflexion et les réponses qui en découleront.

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En l’absence de sa secrétaire, Don Draper a toujours eu quelques difficultés à rédiger son cahier des charges.

Prenons l’exemple concret du film « corporate », soit une vidéo destinée à faire connaître les activités et valoriser les savoir faire d’une entreprise. Sur la base de cette demande, les films que nous avons eu l’occasion de produire s’échelonnent sur des budgets allant de 5 000 à 50 000 €, avec un budget moyen que l’on peut raisonnablement estimer de l’ordre de 9 000 €.

Une telle disparité pour un objectif somme toute identique peut surprendre, mais elle trouve sa justification au travers de 2 paramètres.

Le premier concerne le client et lui seul : sa taille, le nombre de sites concernés, l’étendue des produits et/ou services proposés, sa présence ou non à l’international, ses défis et enjeux selon le contexte concurrentiel du ou des marchés sur lesquels il évolue, mais encore le degré d’innovation et les investissements R&D requis en regards des perspectives futures.

Le second critère concerne les choix d’illustrations qui seront adoptés, pour rendre compte de telle ou telle valeur ajoutée. Le média vidéo, et l’image au sens large, peuvent en effet recourir à une multitude de procédés pour délivrer une même information. Ce qui diffèrera alors c’est le degré de valorisation.

UN EXEMPLE POUR MIEUX COMPRENDRE CERTAINES DISPARITÉS

Illustrons maintenant d’un cas concret, soit une société présente à l’internationale et qui bien naturellement souhaite communiquer sur ce point dans son film corporate. Il peut tout autant s’agir d’une TPE bénéficiant de relais commerciaux à l’étranger comme d’un grand  groupe avec de multiples sites en propre et des salariés qui y œuvrent.

Sur le plan du traitement visuel, de nombreuses possibilités s’offrent alors. Pour simplifier, tachons de les résumer à 3 options graduées ici selon leur degré de valorisation ainsi que leur coût respectif.

La première revient à produire une séquence en motion design : une mappemonde sur laquelle sont identifiés les pays et les villes où le client est présent.

La seconde serait de recourir à de la banque image : des sites spécialisés sur lesquels on peut acquérir des séquences vidéo libres de droits et à droits réduits. Ainsi si le client est présent tant en Asie qu’en Amérique du Nord il sera aisé de sélectionner des plans qui figurent cette présence.

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Nous nous trouvons : réponse A) sur les Champs Élysées, réponse B) sur Broadway, réponse C) sur une avenue de Tokyo

La troisième enfin, mais vous l’avez déjà deviné, c’est de se déplacer sur les sites concernés pour réaliser des plans « sur-mesures » sur chacun des continents concernés.

Comme on le voit ici, avec ces 3 options nous répondons à chaque fois au cahier des charges mais selon une échelle de valeur comme de coût des prestations qui varie ou plus exactement qui va croissant. L’option 1 satisfera au budget d’une TPE alors qu’un grand groupe international ne saurait s’en satisfaire pour souhaiter des images totalement originales et relevant même d’un parti pris esthétique.

DES OFFRES COMMERCIALES « PACKAGÉES » POUR DES BESOINS SOUVENT EXPRIMÉS

À contrario, il existe bel et bien certaines récurrences sur le plan des demandes exprimées, à partir desquelles il est possible de segmenter et d’identifier des besoins types. Auxquels il est donc possible de répondre par des offres « packagées ».

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Non Karl ! Pour des films « Branding » on vous assure que vous n’êtes pas au bon rayon.

Nous avons ici, pour notre part et à l’aune de notre expérience, qualifier 6 offres « packagées ».

La logique qui prévaut ici, c’est celle du « clé en main », à savoir communiquer sur un prix d’appel, auquel correspond un ensemble de prestations clairement définies, et qualitativement et quantitativement.

Ces offres commerciales satisfont ainsi à une première et bien légitime interrogation chez une majorité de prospects, à savoir la promesse d’un prix pour une prestation donnée. Elles brisent ainsi cet usage et cette coutume dans la production audiovisuelle de ne jamais dévoiler de tarif sans la réalisation préalable d’un brief complet et/ou la rédaction d’un cahier des charges côté client.

Cela n’a l’air de rien, mais pour un industriel souhaitant disposer d’un film présentant ses activités et ses savoir-faire, cette démarche permet de lever le voile sur le coût d’un film ou tout du moins d’un « ticket d’entrée ». Ajoutez à ça que bon nombre de PME ne dispose pas à proprement parlé de service dédié à leur communication, à savoir d’un collaborateur expérimenté et donc au fait des coûts en vigueur en matière de production audiovisuelle.

Ceci dit, en toute transparence, ces offres ont également et bien évidemment leur limite. Ainsi, si l’on poursuit sur l’exemple de l’industriel susnommé, le prix affiché dans l’offre sera susceptible d’augmenter en fonction de certaines spécificités. Pour illustration concrète, une option dorénavant très demandée : il souhaite que soit réalisé des plans aériens pour rendre compte de sa matière première et/ou de la surface vouée à ses outils de production. Autre exemple : sa matière première est distante de son espace de production et impose une journée de tournage différenciée et donc supplémentaire.

Ces offres packagées sont donc utiles mais ne sauraient en aucune façon se substituer à une approche sur mesure résultant de l’étude du besoin exprimé.

« UBERISATION », J’ÉCRIS TON NOM

On aimerait pouvoir dire que notre métier n’est pas touché par les nouveaux modèles de travail, mais ce serait ni vrai et cela reviendrait surtout à jouer la stratégie de l’autruche, ce alors que nos environnements ne cessent d’évoluer et à une cadence de plus en plus accélérée.

Ce que l’on a désormais coutume de nommer « uberisation » s’applique en effet également au secteur de la production audiovisuelle.

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C’était sa dernière course, avant qu’il ne décide de se recycler dans la production vidéo.

Le premier levier de cette évolution tient bien sûr au statut de l’auto-entrepreneur qui, à l’instar de multiples métiers et secteurs d’activité, a profondément bouleversé la donne en atomisant le marché en une multitudes d’acteurs individuels.

Derrière une société de production, parfois même une simple marque déposée, peut ainsi se trouver un auto-entrepreneur voire un collectif, réunissant les compétences de plusieurs. Non soumis aux même charges ni à la même fiscalité que les sociétés, ceux-ci peuvent bien sûr afficher des tarifs plus compétitifs, exerçant ainsi une forme de dumping entrainant le marché vers des prestations toujours moins chères.

Cette réalité, il serait aussi stupide que suicidaire de la nier et c’est pourquoi nous nous sommes adaptés et restons attentifs à notre environnement.

Cette adaptation ne passe pas par les prix, puisque comme évoqué ci-avant nous exerçons nos activités avec un taux de marge stable, mais en faisant valoir notre statut d’agence. Soit une structure à même de faire bénéficier tous nos clients, et ce quelque soit le format comme le budget du ou des films à réaliser, d’un chargé de production voué à leur projet.

Véritable courroie de transmission entre le client et les équipes techniques, le chargé de production gère de A à Z le suivi du projet. Chef d’orchestre, il assure la cohérence des contenus vidéos produits pour chacune des phases du processus comme pour l’ensemble des intervenants concernés : écriture, tournage, post-production, motion-design et/ou trucages, sélection de la musique voire musique sur mesure via un compositeur spécialisé, sound-design, conseils pour l’exploitation digitale du ou des films après livraison.

Évoquons encore notre effectif permanent de techniciens polyvalents et notre équipement à demeure : 6 stations de travail, entièrement architecturées en réseau et toutes maintenues à jours concernant la suite Adobe Creative CS. Ces moyens humains comme matériels sont seuls à même de garantir la gestion en simultané de multiples projets ou encore de satisfaire à des contraintes de délais courts, voire très courts.

Notre adaptation a également consisté à intégrer ces nouveaux profils indépendants en identifiant parmi ceux-ci, à l’échelle de l’ensemble du territoire, des talents dans de multiples domaines : cadreurs, chef-op, monteurs, pilotes drone, truqueurs, modélisateurs et animateurs 3D. Nous comptons ainsi à ce jour près de 50 collaborateurs et collaboratrices récurrents, ce qui a bien naturellement démultiplié nos moyens d’action.

Donc assurément oui le marché et ses différents intervenants  ne cessent de muter. En regard de quoi il est essentiel de savoir s’adapter, mais aussi de faire valoir les multiples bénéfices pour le client à recourir aux prestations d’une véritable agence de production de contenus vidéo.

CE QU’IL FAUT EN CONCLURE

À l’issue de ce billet, on retiendra que la production de contenus vidéo est stricto sensu régit par les usages en vigueur dans la prestation de services. Parce qu’il requière autant de matière grise que de prestations techniques proprement dites, notre métier implique une analyse pertinente des demandes exprimées, de même qu’un véritable rôle de conseil et de prescripteur créatif.

Le devis personnalisé, complété presque toujours d’une recommandation pour note d’intention, demeure donc la règle. À l’exception des offres « packagées », il existe autant de prix que de besoins formulés et tous sont « justes » dans la mesure où ils obéissent à des taux de marge stables, garant de la pérennité comme du développement de nos activités.

Enfin, si la concurrence de certains indépendants a belle et bien tendu le marché en affichant des prix de plus en plus bas, ces acteurs ne peuvent pour autant prétendre à offrir les mêmes exigences en termes de qualité des prestations comme de suivi des projets. Les plus talentueux d’entre eux n’auront d’ailleurs d’autre choix que de sauter le pas vers des formes juridiques plus qualifiées pour entrer alors dans un cercle vertueux, où le juste prix ne désigne rien d’autre que l’adéquation d’une qualité des services du prestataire en réponse au besoin exprimé par le client.