gfx Eterna : la caméra au capteur XXL
GFX ETERNA : ELLE VOIT LES CHOSES EN TRES GRAND
On attaque par la prouesse technique qui fait toute la différence. L’Eterna sera la toute 1ère caméra cinéma à être dotée d’un capteur moyen format. Exactement le même que celui qui équipe son boîtier GFX100 aux spécifications monstres : 102 MP, technologie CMOS II HS associée au X-Processor 5.
L’Eterna telle qu’exhibée pour la première fois lors de l’event InterBEE 2024 du mois de novembre. Crédits photo : CineD
BREAKING NEWS!
Et là Bim ! Le jour même où l’on rédige cet article, nous découvrons de nouvelles informations relayées par le site de référence CineD. La première d’entre elle : la GFX permettra de tourner en 4K Open Gate. Ça signifie que l’intégralité de la surface du capteur et ses 102MP seront exploités, pour ensuite permettre toutes les résolutions et tous les ratios en postproduction.
Ici, sur la base d’une pleine résolution de 6K, c’est la zone verte qui correspond à un enregistrement en Open Gate.
Un écran 5 pouces conçu, designé et calibré par Fujifilm pour le cinéma numérique. Crédit photo CineD
FAIS MOI UNE PLACE
Reste que face à des concurrents dotés d’écosystèmes déjà éprouvés et surtout adoptés par leurs communautés d’utilisateurs, l’Eterna risque d’avoir bien du mal à se positionner. Trouver sa place parmi les ténors du marché – Sony, BlackMagic Design ou Red Digital Cinema (désormais sous pavillon Nikon) – risque fort de s’apparenter à un parcours du combattant, programme commando d’élites. Et les arguments marketing importeront autant que les spécifications techniques de la bête. Ça passe déjà par son prix. Concernant ce dernier, Fuji s’est limité à dire qu’il sera « abordable », une info lapidaire qui ne les engage en rien et qui ne nous dit pas plus ! Les spécialistes de la marque ont toutefois leur petite idée. Son prix devrait graviter entre 4 999.99 $ et 7 4999.99 $, respectivement les prix du GFX100 et du GFX100 II.
Attendons déjà de connaitre le prix avant de casser notre tirelire
UNE HISTOIRE QUI RESTE À ÉCRIRE…
Mais le prix ne suffira pas à lui assurer succès et gloire. Aujourd’hui, plus que jamais, le workflow est une composante essentielle. Une caméra, comme tous les autres outils permettant de donner naissance à un film, une vidéo, doit nécessairement s’intégrer harmonieusement à un écosystème qui a fait ses preuves. Or si Fuji s’est constitué une fan base en photo, tout reste à créer en captation vidéo. La marque part d’une page blanche et il est impossible d’anticiper combien elle saura en écrire. La marque peut toutefois d’ores et déjà s’appuyer sur son offre optique Fujinon Cine Lenses et sa série ultra haut-de-gamme Premista, dédiée aux capteurs grands formats. Mais ça ne suffira pas pour autant à lui garantir des ventes . Enfin, je pense que la firme japonaise a encore à apprendre pour ce qui est de l’art du teasing. Il est évident qu’elle devrait communiquer plus avant, avec une stratégie de lancement produit bien plus affirmée. Ce alors qu’elle s’apprête à commercialiser une caméra qui a tout d’un véritable game changer. Et cette fois, le mot n’est pas usurpé
Malgré de très solides arguments, tout reste à faire pour gagner sa place sur le podium.
Technicien vidéo autodidacte et passionné de stratégie de marques et de communication, j’ai la chance de marier ces 2 marottes au sein de l’équipe EO Production. Plus particulièrement tourné vers la rédaction, j’interviens en amont des projet sur les recommandations stratégiques et notes d’intention.




